Vie municipale - 6 articles

Action sociale?

Le dernier budget du Centre Communal d'Action Sociale présenté par la municipalité UMP de Tarbes révèle quelques éléments qui laissent perplexes quand à l'utilisation de fonds destinés en théorie aux plus démunis. La majorité s'est bien gardée de communiquer sur ce sujet et TAG remplit son rôle d'information des citoyens afin que ces derniers soient éclairés sur les choix effectués par le maire et ses adjoints.

On relève ainsi que le budget festivités s'élève à 60000€ ce qui parait excessivement élevé puisque il existe une commission animation et fêtes avec un budget propre.

Parmi les 60000€ prélevés sur l'action sociale, on relève le coût de la soirée des voeux du maire (avec la galette!) de l'ordre de 6000€. En cette période de crise économique et sociale, une telle somme aurait été plus utile pour venir en soutien de ceux qui souffrent au quotidien pour survivre. La majorité UMP préfère proposer une soirée électoraliste où toute l'organisation est tournée autour de la personnalité du maire. On se croirait revenu dans d'autres temps et dans d'autres pays. La majorité aurait mieux fait de s'inspirer du conseil général du Gers et de son président qui a décidé d'annuler la soirée des voeux et de reverser la somme économisée à la solidarité et à la sécurité routière.

Autre dépense surprenante: la soirée du 31 décembre qui a coûté 16000€. La volonté de la majorité d'organiser un réveillon pour les personnes seules, celles qui ont envie de se retrouver, apparait louable et participe de l'animation de la ville. On peut toutefois certainement mettre en cause le coût excessif d'une soirée qui ne concerne au final que peu de personnes relevant de l'action sociale. D'autres sources de financement sont sans doute à explorer pour éviter une telle dépense d'argent public.

Sur les 38000€ restants de la ligne festivités du budget CCAS, une grosse partie voire la totalité, est consacrée aux différentes manifestations organisées pour les personnes âgées. Il s'agit des goûters, repas, soirées dansantes.... Il est important qu'une municipalité se préoccupe de ses ainés mais ceci ne doit pas être une exclusivité au détriment du reste de la population. Les jeunes, précaires, démunis, souhaitent aussi certainement bénéficier de festivités qui leur permettent de s'évader, de passer des moments de convivialité, d'oublier pendant un moment leurs soucis quotidiens. Ce n'est pas le choix actuel de la majorité municipale tarbaise. Mais bon il n'est jamais trop tard pour changer....




L’opposition de gauche avec les associations

 

L’opposition de gauche du Conseil municipal a-t-elle émis un vote « hostile et unanime contre les subventions octroyées aux associations » comme l’affirme un communiqué signé par Eugène Pourchier ?

Une telle attitude serait une absurdité et la négation de tous nos engagements. Investis dans la vie de la cité, nous savons la place irremplaçable des associations, nous connaissons la qualité de leur travail et le lien social qu’elles assurent depuis de longues années. Elles comblent même souvent les défaillances de l’Etat et certains d’entre nous en sont issus. Par les paroles et par les actes, nous avons toujours soutenu les associations, comme structures indépendantes et acteurs de la démocratie au quotidien.

Mais, il faut aussi savoir que l’opposition n’est pas maître de l’ordre du jour du Conseil municipal, en particulier lorsque l’on soumet à son vote une délibération qui présente tout à la fois le projet de subventions aux associations et les tarifs des Centres de Loisirs Sans Hébergement (CLSH) et des Centres de Loisirs Associés à l’Ecole (CLAE), tarifs en hausse à la charge des familles. En votant la résolution, résolution habile pour nous mettre dans l’embarras, nous approuvions l’ensemble, subventions et hausses. Or, les hausses qui nous étaient demandées sont, comme nous l’avons dit, d’autant plus insupportables pour une majorité de familles qu’elles s’inscrivent, après une longue période de stagnation, voire de baisse du pouvoir d’achat, dans un contexte de plus en plus dramatique de crise sociale et d’augmentation des impôts et prélèvements locaux (6% d’augmentation des impôts dans le budget municipal; 9% d’augmentation pour le prix de l’eau).

 

Tenus de voter en bloc, nous avons repoussé les hausses de tarifs des CLSH et des CLAE. Que la majorité actuelle de droite interprète cela comme un vote hostile aux subventions des associations relève de pratiques politiciennes dans lesquelles nous nous refusons de rentrer.

 

Notre attitude est de plus en cohérence avec nos autres votes sur ce budget 2009 : un budget prudent mais totalement en décalage avec la situation nouvelle créée par la grave crise économique et sociale qui ne fait que commencer. Un budget qui ne prépare pas l'avenir contrairement aux affirmations de la majorité.

Pour le reste, rappelons que nous ne pratiquons pas l'opposition systématique, ainsi que nous l'avions annoncé : sur 32 délibérations proposées au dernier conseil, l'opposition en a voté 23 et s'est abstenue sur 2.







PETITS MENSONGES ENTRE AMIS


Lors du dernier conseil municipal, a été abordé la question du changement de tarification comme évoqué précédemment. On a assisté lors du débat à une succession de mensonges, approximations énoncés les uns après les autres, avec un aplomb déconcertant par le maire et l’adjoint en charge de l’éducation.

 

Ce dernier a d’abord avancé qu’une large information avait été faite auprès des parents au cours du 1er trimestre. Cela est évidemment une contre-vérité flagrante. La décision de modifier les tarifs a été prise lors de la réunion de la caisse des écoles en date du 19 décembre 2008, soit le jour des vacances scolaires. Seul le représentant FCPE des parents d’élèves a alors voté contre. Un courrier signé de M. Craspay (adjoint à l’éducation) et daté du 22 décembre a été envoyé pour informer du changement de tarification mais dont le contenu est volontairement flou. Seulement une minorité de parents a reçu cette lettre pendant les vacances scolaires : pourquoi ?, qui ?, sur quels critères ?....

Les parents ne sont pas les seuls non informés puisque les enseignants ne le sont pas non plus, ni les responsables CLAE qui accueillent chaque jour les parents.

Depuis le 1er janvier 2009, une majorité de parents sont soumis à un nouveau tarif dont ils ne sont même pas au courant. Il s’agit d’un procédé non conforme à la déontologie de la base et qui témoigne du manque de respect dont fait preuve la municipalité vis-à-vis de ses administrés.

L’autre mensonge éhonté de la part de M. Craspay a été de dire que les familles soumises à une hausse des tarifs étaient celles qui gagnaient entre 3 et 4000 € par mois. Il est facilement démontrable qu’une famille au SMIC avec 1 ou 2 enfants verra augmenter son tarif restauration d’environ 20% et celui des CLAE de l’ordre de 300%. Cela représente une perte de 280€ sur l’ensemble d’une année scolaire.

La cerise sur le gâteau, si je peux dire ça comme ça dans ces circonstances, a été avancée par le maire qui a proposé de recevoir les familles, qui auraient des difficultés à régler cantine et CLAE, pour les aider. Cette façon de faire tourne le dos à la solidarité la plus élémentaire et s’appelle du clientélisme. La « charité » proposée par M. Trémège reposera sur le fait du prince, c'est-à-dire le bon vouloir du maire qui décidera de façon arbitraire d’aider ou pas les personnes qu’il rencontrera dans son bureau. Cela rappelle l’époque où les rois de France recevaient leurs sujets qui venaient exposer leurs doléances et venaient par exemple réclamer un étalonnement ou une diminution de leurs impôts. Le roi les écoutait et après, décidait seul d’aider ou pas ses sujets.




PARENT D’ELEVES EN COLERE

 

 

 

 

En ce début d’année, période habituellement propice aux vœux en tout genre (bonheur, santé, argent…), nous venons d’apprendre ce que la municipalité réserve aux parents d’élèves tarbais. Une nouvelle tarification vient d’être décidée concernant les tarifs restauration (cantine scolaire) et CLAE (accueil périscolaire). Ce nouveau calcul est basé sur un « taux d’effort », pour reprendre la belle formule de M. Craspay, adjoint à l’éducation, dans la lettre qu’il a adressé aux parents d’élèves. Ce « taux d’effort » se concrétise, pour une famille moyenne avec deux enfants, par une hausse spectaculairement importante des tarifs.

Ainsi pour la restauration, le prix du repas passe de 2,84€ à 3,50€ soit une hausse de plus de 20% et le coût du CLAE de 0,20€ à 0,70€ soit une hausse d’environ de plus de 300%.

Comme cadeau de nouvelle année, nous nous attendions à mieux de la part de la municipalité.

Pour une famille de deux enfants, la différence avec l’ancien tarif se traduira par un supplément à la charge du foyer de l’ordre d’environ 200€ jusqu’à la fin de l’année scolaire (1,32€ par jour de plus par repas et 1€ par jour de plus pour le CLAE) !!

En cette période de crise, de hausse des prix, de menace sur l’emploi, il parait plus qu’indigne et indécent que la municipalité tarbaise décide d’amputer le budget d’une famille aux revenus moyens (non imposable) de près de 200€.

 

Il est important aussi de rappeler que la première décision de la municipalité tarbaise après les élections a été d’augmenter les indemnités des élus : + 46% pour le maire, plus 161% pour les adjoints et + 54% pour les conseillers municipaux délégués. Tout le monde n’est donc pas logé à la même enseigne : les élus s’enrichissent tandis que les parents sont mis à contribution.

 

 

 

Vincent RICARRERE

Parent d’élèves tarbais

 

lundi 5 janvier 2009

La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.

Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.

Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.

1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique

De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité. Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires.

C’est intolérable et inadmissible.

Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés.

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée.

Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.

La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.

2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités

Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.

Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.

Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux

3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :

§ Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.

§ Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux usuraires.

§ Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire

§ Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures, d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.

Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie du développement durable mettant en œuvre les principes adoptés au Grenelle de l’Environnement.

§ Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.

4 – Préserver et améliorer les garanties collectives

Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :

- abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail
- retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
- respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la réglementation du travail.
- face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des réformes porteuses de progrès social

5 – Réglementer la sphère financière internationale

Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour l’exiger.

Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorer. C’est ce que demande le mouvement syndical international.

 


Elu d’opposition : entre construction et vigilance

 

La tâche n’est pas simple, mais en tant que sportif, escrimeur de surcroît, je vais user de la métaphore… rugbystique, étonnant non ?

Si je suis descendu sur le terrain, c’est d’abord en connaissance de cause ; je sais que je vais prendre quelques coups mais on ne s’engage pas sur la voie des responsabilités en espérant en éviter !

Mais si j’ai chaussé les crampons ce n’est certainement pas pour regarder les autres jouer !!

Oh là j’entends déjà la bronca! D’accord ils sont plus nombreux, d’accord ils monopolisent la balle, c’est vrai qu’ils ont la majorité du public pour eux, encore exact que ce sont eux qui fixent une partie non négligeable des règles… et alors ?? E.T  A.L.O.R.S ??

Une interception est toujours possible ! Prendre le ballon et d’un coup de rein éviter les chausses trappes, l’amener en essai et ça y est, l’équipe en face doute, déjoue, se désunie, recule, son public siffle !!

C’est toujours possible, je garde espoir, toujours, je ne lâche rien !

Et en bon escrimeur sur un terrain, je ne baisse jamais la garde, j’accumule de l’expérience et après ce match, il y en aura d’autres… je serai plus entraîné, plus aguerri, la préparation sera bien différente et alors…

 

Au-delà des images, depuis 6 mois en tant qu’élu d’opposition, je constate que le climat est plutôt bon, que les relations avec l’ensemble des élus sont cordiales et qu’il est tout à fait possible de faire des propositions dans certaines commissions auxquelles j’ai participé (sport et handicapés en particulier) même si je suis parfaitement conscient que ce ne sont pas ces instances qui prennent les décisions, c’est le bureau municipal ; le conseil ne servant qu’à entériner  avec plus ou moins de discussions ces choix.

Petite information, qui n’est pas anodine…concernant la commission « Vie associative et monde combattant », à ma connaissance, elle n’a pas encore été réunie… assez surprenant !!

 

Depuis 6 mois donc, j’observe, j’analyse, j’informe et je réfléchis, avec d’autres, à des contre propositions dont TAG se fera l’écho ; je n’oublie pas l’intérêt général mais je garde en perspective mes valeurs de gauche, c’est pourquoi je conserve ce rôle « d’alerteur » de l’opinion publique, appelant mes concitoyens à la vigilance.

Je suis et reste un élu motivé, tel un joueur concentré et concerné par le déroulement du match.

 

Hervé Saint Mézard

 

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Propositions et revendications des organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
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