LECONS DE LA TEMPETE

Publié le par Tarbes à gauche

Au-delà des drames et des dégâts immenses que la tempête vient d’occasionner, elle rappelle, une fois de plus, la nécessité d’avoir des services publics de qualité en France. Seule une entreprise publique soucieuse de l’intérêt général peut mobiliser des milliers d’agents rapidement, 7 jours sur 7 et 24h sur 24 pour rétablir ce bien devenu vital aujourd’hui qu’est l’électricité. Une entreprise privée soumise à une exigence de rentabilité élevée de la part des actionnaires, se soucierait moins du service rendu à ses clients puisque, pour elle, seul compte le profit dégagé au bénéfice de ses actionnaires.

Une des leçons à tirer de cet événement climatique se situe dans les conséquences de la politique menée par les gouvernements successifs UMP (dont le représentant local est le maire de Tarbes rappelons-le) depuis 2002. Plus de 48 heures après la tempête, il reste plus de 500000 personnes encore privées d’électricité, donc vivant dans des conditions difficiles et pour certaines d’elles en danger physiquement (personnes ayant besoin d’assistance respiratoire par exemple..). L’impossibilité de répondre à l’urgence dans des délais réduits est lié à la diminution des effectifs, à la fermeture de 4 centres de proximité dans le Sud-Ouest voulu et mis en place par les gouvernements de la droite libérale et réactionnaire. La droite démantèle jour après jour les services publics, les asphyxient en diminuant leurs moyens. Cela se traduit par une détérioration de la qualité des services rendus aux usagers. On le constate à l’hôpital où la sécurité des patients n’est plus assurée, à l’éducation nationale où les inégalités d’accès au savoir se creusent inexorablement, dans les transports où les agents n’ont plus les moyens de garantir l’entretien des lignes, les horaires et la continuité du service public.

A chaque fois que l’on assiste à un événement tragique qui vient illustrer les dégâts causés par cette politique libérale, Sarkozy et le gouvernement mettent en avant des fautes individuelles ou un problème d’organisation. Il est de notre devoir de militants de gauche de faire un lien direct entre les dysfonctionnements constatés au quotidien dans l’ensemble des services publics et la politique menée par la droite sarkozy-tremegienne.

 

Nous avons l’occasion de montrer notre rejet de la situation actuelle en participant massivement jeudi 29 janvier aux manifestations qui auront lieu partout en France à l’appel de la totalité des syndicats. Les motifs de revendications sont extrêmement divers et variés : hausse du pouvoir d’achat par des mesures relançant la consommation, notamment des plus exposés à la crise ; arrêt des attaques contre les mouvements d’éducation populaire ; respect de la démocratie et des droits de l’homme ; respect de l’indépendance de l’audiovisuel public et de la justice. Un des principaux motifs reste la défense d’un service public de qualité permettant l’égal accès de tous à la santé, l’éducation, la culture, les énergies, la poste… Nous devons réaffirmer haut et fort que le service public reste le patrimoine de ceux qui n’ont pas de patrimoine.

Il est important que le plus grand nombre se mobilise jeudi, d’autant plus que le mouvement social est soutenu par 70% des français ce qui est remarquable. On va répondre à Sarkozy qui affirmait il y a quelques mois qu’« en France lorsqu’il y a une grève plus personne ne s’en aperçoit ». On va lui imposer d’écouter nos revendications et surtout d’en tenir compte. C’est le début de la reconquête idéologique qui mènera la gauche vers l’alternative au niveau national et ensuite au niveau municipal. TOUS ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE, OUAIS, OUAIS…

Publié dans national

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