compte-rendu du conseil municipal de Tarbes du 26.10.09

Publié le par Tarbes à gauche

Quelques tagueurs ont assisté hier soir au conseil municipal de Tarbes pour faire un compte-rendu un peu plus objectif que celui de la presse écrite locale qui se contente de porter la parole de la majorité UMP.


1) La poste

Le premier point à l’ordre du jour était le dépôt d’une motion de l’opposition sur l’avenir de la poste suite au succès de la votation citoyenne du 03 octobre dernier. Après lecture de la motion, M. Brunet a parlé d’un effet d’aubaine de la part de l’opposition. Il a rappelé le déficit de la poste (6 milliards d’€) et que seule la transformation du statut permettait une recapitalisation. Les élus UMP de la majorité se sont déclarés opposés à cette motion et soutiennent donc le projet de privatisation de la poste du gouvernement Sarkozy-Fillon.
Les élus de l'opposition ont insisté sur l'exemple de la soi-disante non privatisation d'ERDF et sur la promesse toujours non tenue de Sarkozy d'organiser un référendum d'initiative populaire. 

La motion a été adoptée par les membres de l’opposition, la majorité UMP n’ayant pas pris part au vote.

 

2) L’installation de la vidéosurveillance à Tarbes.


M. Calatayud, adjoint sécuritaire à la mairie, a fait un long exposé pour essayer de démontrer l’intérêt d’avoir recours à la vidéo-protection à Tarbes. Il a rappelé que la sécurité était pour lui la première des libertés et que la vidéosurveillance constituait le fer de lance de la politique gouvernementale. Il s’est lancé dans une longue stigmatisation du quartier de Laubadère et des jeunes qui y habitent. Il a annoncé l’installation de 12 caméras mobiles et de 21 fixes. Parmi les lieux ciblés, il a nommé le pub Le Celtic !!!! (nous proposons plutôt devant l'Oxygène, haut lieu de délits en tous genres)

Un comité éthique va être chargé de contrôler le système et l’utilisation des images. Ce comité sera constitué de : 3 élus de la majorité et 3 de l’opposition, 1 représentant de la CCI, 1 de la chambre des métiers, 1 du syndicat des cafetiers et restaurateurs, 1 de la croix rouge (qui est proche de Trémège), 1 de Tarbes Shopping (même remarque), 1 de l’association Arte Andaluz (idem), 1 de la sécurité publique…. On ne peut qu'être perplexe quand à la légitimité des associations comme Tarbes shopping ou Arte Andaluz, l'opposition a proposé des associations reconnues dans la défense des droits de l'homme comme la ligue des droits de l'homme ou RESF.

 

L’opposition, par la voix notamment d’Hervé Saint-Mézard, a dénoncé ce projet qui constitue une atteinte aux libertés publiques. Les études prouvent que la vidéosurveillance n’atteint pas ses objectifs, ni en matière de dissuasion, ni en matière d’élucidation des délits. La proposition de la municipalité UMP est un aveu cinglant de l’échec de la politique municipale car les délits et notamment les atteintes aux personnes augmentent depuis 2002 (pour rappel : la droite est à la mairie depuis 2001...). La mairie ne considère qu’un seul aspect de l’insécurité en omettant de prendre en compte l’insécurité sociale (chômage, problèmes de logement, d’alimentation, scolaire….). La proposition d’installer une caméra devant le pub Le Celtic est caractéristique de la volonté de la mairie de stigmatiser les jeunes et un lieu de culture alternatif. L’opposition de gauche a rappelé la nécessité de privilégier la prévention, l’éducatif et de soutenir les associations de quartier qui œuvrent à créer du lien social entre les habitants. Cela éviterait que des associations aussi importantes qu’Hexagone disparaissent par manque de projets dignes de ce nom et laissent un quartier entier comme Solazur sans véritable vie associative (voir article précédent à ce sujet).

 

M. Brunet a repris la parole et s’est autorisé une caricature outrancière des propos et arguments de l’opposition. Enfin, M. Trémège a conclu les débats en reconnaissant que la vidéosurveillance constituait un outil de répression et non de prévention et que le quartier de Laubadère représentait un échec de la politique de la ville (c'est-à-dire du CUCS, les acteurs de terrain apprécieront…) et pas de sa politique.

 

 

Les débats du conseil nous ont renforcés dans notre détermination à nous opposer à ce projet de vidéosurveillance. La mobilisation de TAG va donc se renforcer afin d’expliquer aux citoyens les enjeux de ce projet qui tourne le dos à des valeurs fondamentales comme la présomption d’innocence, les libertés individuelles et privilégie la surveillance des tarbais au renforcement du lien entre les citoyens.

 

Un prochain article paraitra avec une série d’arguments politiques qui ont fondé notre décision. En attendant continuez à télécharger et à signer la pétition (cf article précédent ).

La résistance doit continuer......


voici un autre dessin sur le sujet pour garder quand même notre sens de l'humour:

Publié dans vie municipale

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